Les récentes démissions de francs-maçons ne représentent «pas une crise» – !
Vous venez d’inaugurer le siège social de la Grande Loge de Maurice (GLM) à Petit-Camp. Au lieu de célébrer, la GLM se retrouve au centre des controverses. Après les démissions à la loge l’Alliance de St Jacques no 2 et de la loge Kilwinning no 23, de nombreux membres de la loge Étoile de l’océan Indien no 6 et de la loge Magna Carta no 13viennent aussi de démissionner. Ces départs conséquents au niveau de certaines loges sont repris dans la presse, chose très rare. Pourquoi de telles turbulences?L’inauguration de notre grand temple, qui est désormais notre siège social, a été un moment historique empreint de fierté et d’émotions pour la GLM. C’est un événement marquant qui symbolise un nouveau chapitre dans notre histoire. Bien sûr, nous avons célébré cet accomplissement à notre manière, car avoir un lieu que nous pouvons appeler «chez nous» est une immense source de joie et de satisfaction pour nos membres.Ce temple n’est pas qu’un simple bâtiment : il est le reflet de nos efforts collectifs, de notre persévérance et de notre collaboration. Il est aussi le fruit d’une vision ambitieuse née grâce à deux individus audacieux qui, au départ, n’avaient ni terrain ni fonds, mais ont eu le courage de rêver grand. Ce projet, qui a commencé comme une idée modeste, est rapidement devenu un symbole de notre unité et de notre engagement au service de la communauté.Les défis n’ont pas manqué, en particulier sur le plan financier, mais grâce à l’inventivité, au dévouement et à la solidarité de nos membres, nous avons pu les surmonter. Ce temple, aujourd’hui, incarne l’aboutissement de notre travail acharné et symbolise un rêve partagé par tous, un rêve qui a pris des années à se concrétiser.Quant aux turbulences dont vous parlez, elles semblent être le résultat de malentendus ou d’un manque d’information concernant certains aspects administratifs de l’association. Avec plus de 30 ans d’expérience dans la maçonnerie, je peux affirmer que ces démissions récentes, bien qu’elles soient regrettables, ne reflètent en rien une crise généralisée au sein des 24 loges de la GLM. Loin de là !Chaque loge a sa propre dynamique, ses membres et ses défis spécifiques. Les départs de membres font naturellement partie de la vie d’une organisation comme la nôtre, qui regroupe des individus aux parcours variés. Généraliser ces démissions serait donc une interprétation erronée et injuste.Dans chacune des loges mentionnées, des frères restent actifs et continuent leur travail. Parler de démissions collectives serait donc inexact. Dans toute association, il est normal de voir des départs et des arrivées : certains membres s’en vont pour des raisons personnelles ou professionnelles, tandis que d’autres rejoignent nos rangs, apportant de nouvelles perspectives et de l’énergie.D’ailleurs, nous avons récemment accueilli plusieurs nouveaux membres, ce qui témoigne de la vitalité et du dynamisme de notre institution. Chaque départ est respecté, et chaque arrivée est une opportunité de renouvellement. Ce cycle naturel de changements contribue à maintenir notre diversité, notre énergie et notre élan au sein de la GLM.On parle de manque de transparence. Est-ce vrai ?Les activités de notre institution ont toujours été empreintes d’une certaine discrétion, une tradition profondément ancrée dans l’histoire et les valeurs de la franc-maçonnerie. Cette discrétion, cependant, ne doit pas être confondue avec le secret. Elle trouve son origine dans le besoin de préserver la sérénité de nos travaux et de protéger nos membres, surtout dans un contexte historique où la franc-maçonnerie était souvent mal acceptée ou mal comprise par la société.L’association est dirigée par son président, conformément à un principe fondamental qui définit notre obédience. Cette structure est essentielle pour garantir l’unité, l’ordre et le respect des statuts qui régissent notre institution. Comme dans toute organisation similaire, notre fonctionnement discret vise à assurer la confidentialité des débats et des réflexions personnelles, tout en protégeant les membres contre les malentendus ou jugements extérieurs.Cette discrétion n’est en aucun cas synonyme d’un manque de transparence ou d’activités occultes. Bien au contraire, elle est pensée pour offrir un cadre de confiance, où chacun peut librement s’engager dans une réflexion philosophique et spirituelle, tout en cherchant à s’améliorer sur le plan personnel et collectif.Notre démarche a toujours reposé sur des bases solides d’intégrité, dans le respect des lois et des valeurs qui nous animent. La discrétion que nous pratiquons est un outil précieux pour maintenir un environnement favorable à nos idéaux et à nos travaux, tout en restant fidèle à notre mission.Combien devait coûter le siège social au départ et quel est le coût final du projet ? Est-ce qu’il y a un mécanisme de contrôle dans la construction du temple de Petit-Camp ?Le siège social que nous avons inauguré représente un projet ambitieux et visionnaire, conçu non seulement pour répondre aux besoins de nos membres actuels, mais aussi pour anticiper ceux des générations futures.Concernant les dépassements budgétaires évoqués, les chiffres rapportés à ce sujet sont inexacts. Cependant, il est vrai que le projet du grand temple de Petit-Camp a connu des dépassements budgétaires en raison de circonstances exceptionnelles. Parmi ces facteurs, on peut citer des hausses imprévues des coûts des matériaux, des retards causés par des facteurs externes, ainsi que les impacts économiques liés à la pandémie de Covid-19. À cela s’ajoute l’inflation et la suspension du chantier pendant trois ans, ce qui a également entraîné des coûts additionnels, notamment l’augmentation des prix des matériaux.L’ensemble des informations relatives à ce chantier a été soigneusement documenté par un Quantity Surveyor (QS). Ce professionnel a suivi chaque étape de la construction, et tous les documents associés au projet – incluant les coûts, les ajustements et les décisions prises – sont accessibles à tous les membres de l’association.Cette transparence est un élément fondamental pour maintenir la confiance et garantir une gestion responsable de nos projets. Elle reflète notre engagement à travailler avec rigueur et intégrité dans tout ce que nous entreprenons.Quelle est la source de financement du bâtiment ?À l’origine, en 2020, la GLM avait effectué un don de Rs 5 millions au Trust. Cette somme représentait les réserves financières accumulées pour une éventuelle construction, et elle était destinée à permettre le démarrage de ce projet d’envergure.Depuis 2020, l’association a réalisé des économies d’environ Rs 1 million par an. Ces économies ont été utilisées pour alimenter le projet, avec l’accord des membres lors des assemblées générales (AGM). Ainsi, au cours de quatre années, des transferts supplémentaires totalisant Rs 4,8 millions ont été effectués sous forme de dons au trust. En combinant ces montants avec les Rs 5 millions initialement versées, cela représente un total de Rs 9,8 millions allouées directement aux comptes de construction.À cela s’ajoutent Rs 8 millions issues des débentures souscrites par les membres de la GLM. Au total, ce projet a donc bénéficié d’environ Rs 17 millions, reflétant l’engagement collectif et la solidarité de nos membres pour concrétiser cette initiative ambitieuse.En 2022, alors que les fonds disponibles étaient épuisés, une collecte de Rs 1,5 million a été organisée auprès des membres, sous la forme de «pierres de fondateurs». Un membre, animé par un fort esprit de solidarité, a également apporté une aide cruciale en approvisionnant le compte bancaire du trust, permettant ainsi la poursuite des travaux de construction. Il a effectué plusieurs virements, poursuivant son engagement avec des contributions supplémentaires en 2023 et 2024. Grâce à son soutien, le minimum nécessaire a pu être réalisé pour rendre le lieu opérationnel.On parle d’un frère maçon, le «prêteur étranger» spécialisé dans la vente d’équipements militaires. Quelle est son influence et son rôle à la GLM ?C’est un frère comme tous les autres, un retraité installé à Maurice depuis de nombreuses années, sans activité particulière notable à nos yeux. Il ne dispose d’aucune influence particulière au sein de l’institution, pas plus qu’un autre frère.Malgré ses intentions nobles et son dévouement exemplaire, certaines personnes ont malheureusement propagé des propos déformés et infondés à son sujet, entraînant des malentendus injustes. Ces accusations, totalement infondées, ont eu des conséquences sur sa santé, ce qui est profondément regrettable. En tant que frères, nous tenons à lui exprimer notre profonde gratitude pour son engagement et ses efforts, ainsi que notre total soutien dans cette épreuve. Nous lui adressons également tous nos vœux de prompt rétablissement.Cette situation, bien que difficile, nous rappelle combien il est crucial de rester solidaires face à l’adversité. Elle met aussi en lumière l’importance de défendre les principes de vérité et de fraternité qui sont au cœur de notre institution et de nos actions.Concernant la question des équipements militaires, il convient de préciser qu’il s’agissait, d’après les informations disponibles, d’un projet entrepreneurial visant à vendre des uniformes. Ce projet avait été entrepris pour sa fille, qui s’était récemment installée à Maurice. Ancienne employée du ministère des Armées en France, elle souhaitait mettre à profit son expérience professionnelle pour développer cette activité. Cependant, pour diverses raisons, le projet n’a jamais abouti. La société en question, qui n’a jamais été opérationnelle, est aujourd’hui en cours de dissolution.Son apport financier n’est-il pas un éloignement des valeurs maçonniques ?La franc-maçonnerie repose sur des valeurs essentielles telles que la fraternité, l’entraide, la solidarité et le désintéressement. Ces principes constituent le socle de tout ce que nous entreprenons et guident chacune de nos décisions et actions.L’apport financier dont il est question s’inscrit parfaitement dans cet esprit. Il n’a jamais été réalisé au détriment de ces valeurs, bien au contraire. Ce geste est l’expression d’un acte de générosité et de fraternité, accompli avec un désir sincère de contribuer au bien collectif, tout en veillant à ne jamais compromettre la situation financière de notre frère.Il est également crucial de préciser que cet apport financier, loin d’être le résultat d’une quelconque pression ou obligation, a été fait dans le respect total des principes maçonniques de liberté et de solidarité. Ce type d’initiative illustre la force de notre fraternité et notre capacité à nous soutenir mutuellement pour mener à bien des projets qui profitent à l’ensemble de notre communauté.Certains parlent d’un trust. Qu’en est-il exactement ? Et pourquoi le grand maître (GM) et ses proches siègent-ils sur un trust propriétaire du temple, au détriment des frères maçons ? Qui les nomme et pourquoi on les enlève ?Il ne s’agit pas simplement d’un trust, mais bien d’un Charitable Trust. Ce type de structure se rapproche davantage du fonctionnement d’une fondation, ce qui signifie qu’il est à but non lucratif et que ses actifs doivent exclusivement être utilisés pour des actions caritatives définies par les membres du comité.Un autre point commun entre une fondation et un Charitable Trust est la transparence, qui est un principe fondamental de ce type de structure. De plus, dans un Charitable Trust, il n’existe pas d’UBO (Ultimate Beneficial Owner), ce qui veut dire qu’aucun individu ne peut bénéficier personnellement des actifs du trust.En d’autres termes, les biens gérés par le Charitable Trust sont entièrement dédiés à des objectifs collectifs ou caritatifs. Aucun membre ou individu spécifique ne peut en tirer un avantage personnel. Je préside ce trust en qualité de fondateur, et aucun membre de ma famille n’y siège bien que l’assemblée de la GLM l’ait souhaité.Enfin, la Trust Act de 2001 définit de manière claire et précise le champ d’action et les règles encadrant un Charitable Trust, garantissant ainsi sa conformité avec les principes établis.Il y a aussi eu à un moment la question d’un compte offshore pour recevoir des dons ? Pourquoi et combien d’argent avez-vous reçu des loges étrangères ?Nous avions envisagé de solliciter le soutien de grandes loges étrangères pour notre projet de construction et avions même fait préparer des brochures à cet effet. Cependant, après avoir pris connaissance des nombreuses autorisations administratives contraignantes qu’une telle démarche nécessitait, nous avons finalement décidé d’abandonner cette idée.Les affirmations selon lesquelles cette initiative aurait abouti relèvent donc du pur fantasme. Elles ont été fabriquées de toutes pièces par certains frères mal informés, qui ont malheureusement manqué de tempérance et de discernement dans leurs allégations.Pour lever tout doute, ces éléments ont été soumis de manière volontaire à un audit indépendant réalisé par deux Certified Fraud Examiners. Chacun, de façon distincte, a confirmé qu’aucun fond n’a été reçu sur un compte offshore, ou sur tout autre compte non autorisé. Pas un seul sou n’a transité en dehors des circuits légitimes et transparents.Qui sont les «ultimate beneficiaries» du temple maçonnique du Petit-Camp?Dans unCharitable Trust, il n’existe pas d’UBO, ce qui signifie que les actifs ne profitent à aucun individu à titre personnel. Autrement dit, les biens administrés par un Charitable Trust sont entièrement dédiés à des objectifs collectifs ou caritatifs. Aucun membre ou individu spécifique ne peut en tirer un avantage personnel.Encore une fois, la Trust Act de 2001 encadre et définit clairement le champ d’action d’un Charitable Trust, garantissant que ses activités respectent ces principes.Les accusations/perceptions d’«affairisme et d’opacité» ne nuisent-elles pas à la réputation de la franc-maçonnerie à Maurice ?Ces accusations et perceptions peuvent effectivement porter atteinte à l’image de la franc-maçonnerie, non seulement à Maurice, mais également à l’échelle mondiale. Ces idées reçues sont, bien souvent, le fruit d’une méconnaissance de notre institution et de ses principes fondamentaux.À ce titre, nous sommes heureux de vous annoncer que nous avons désormais un site web qui offre un accès direct à des informations sur notre institution.Comme dans toute association, il existe des statuts, des règles éthiques et un code de conduite auxquels chaque membre est tenu de se conformer. Cependant, il est vrai que certains individus, comme cela peut arriver dans n’importe quelle organisation, ne respectent pas toujours ces principes. Ce sont parfois dans ces situations que l’on peut observer des comportements contraires à l’éthique ou des cas d’affairisme.Cela dit, nous faisons tout notre possible pour laisser ces problématiques en dehors de notre institution. Nos travaux se concentrent sur des objectifs bien différents : la réflexion, le développement personnel et la promotion des valeurs universelles. Ces sujets de société, bien que parfois complexes, n’ont pas leur place dans nos Loges, où nous veillons à préserver l’essence de notre mission.En ce qui concerne les accusations d’opacité, il est important de rappeler que nos comptes et documents officiels sont accessibles pour consultation. Le secrétariat met ces informations à disposition de tous ceux qui souhaitent se renseigner. Nous avons toujours adopté un esprit de transparence envers nos membres, leur donnant les moyens de comprendre et de suivre la gestion de notre institution.En quoi l’ingérence dénoncée dans l’autonomie des loges met-elle en péril l’unité de la GLM ? Est-ce que les loges sont souveraines ?Chaque loge est entièrement souveraine dans la conduite de ses travaux et dans sa gestion interne, à condition de respecter les principes et les règlements de la GLM. Cette autonomie est essentielle, car elle permet d’encourager la diversité des réflexions et de préserver l’indépendance des débats au sein de chaque loge.En même temps, cette liberté s’inscrit dans le cadre d’un projet commun, garantissant que toutes les Loges, malgré leur singularité, œuvrent ensemble dans la même direction et partagent les mêmes valeurs fondamentales.On s’interroge aussi de la succession au niveau de la GLM. Vous êtes GM depuis plus de dix ans alors que le mandat est de cinq ans. Est-ce qu’il y a une guerre de succession?Je tiens à rassurer que la franc-maçonnerie, et plus particulièrement la GLM, repose sur des principes fondamentaux tels que la fraternité, le dialogue et le respect des règles. Notre tradition et notre pratique ne laissent pas de place aux luttes de pouvoir ou aux querelles internes.Pour ce qui est de la grande maîtrise, le mandat est d’une durée de cinq ans, avec des prolongations possibles si les frères de la GLM en expriment le souhait, en raison de circonstances particulières et d’un consensus au sein de l’obédience. C’est dans ce cadre que s’inscrit mon mandat.Je ne considère pas ma fonction comme un privilège personnel, mais comme un service rendu à l’obédience et à mes frères. Le 1er juin 2024, j’ai annoncé à mes frères réunis en assemblée que je ne souhaitais pas être reconduit à la grande maîtrise. J’ai également informé que le processus d’identification et d’élection de mon successeur était déjà engagé.Quand le moment viendra de transmettre le flambeau, cette transition se fera dans l’ordre, la sérénité et le respect de nos traditions. J’ai toute confiance en la capacité de la GLM à désigner un successeur qui saura perpétuer les valeurs de notre obédience et continuer à porter haut ses idéaux.En définitive, je ne considère pas les questionnements autour de cette transition comme une source d’inquiétude. Au contraire, ils sont une preuve d’engagement des membres à veiller à la pérennité de notre institution et à préserver son harmonie.Au mardi 14 janvier, il y avait 67 démissionnaires. Y en a-t-il eu d’autres depuis ? Ces démissions récentes pourraient-elles inciter d’autres loges à envisager une scission ou une refonte institutionnelle ? Quel impact cette crise a-t-elle sur l’image de la franc-maçonnerie mauricienne à l’échelle internationale ?Les récentes démissions peuvent effectivement susciter des interrogations. Toutefois, il ne s’agit pas d’une crise, mais simplement du choix de quelques membres, motivé par des raisons variées. La franc-maçonnerie a toujours mis l’accent sur le dialogue, la tolérance et la recherche de consensus. Ceux qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent adhérer pleinement à ces principes choisissent généralement de partir d’eux-mêmes.Il convient également de souligner que le taux de démissions reste minime. Ce chiffre démontre que, malgré les départs récents, l’immense majorité des membres, plus de 90 %, continue d’adhérer pleinement aux valeurs et aux principes de notre institution.En ce qui concerne l’impact potentiel de cette situation sur l’image de la franc-maçonnerie mauricienne à l’échelle internationale, il est vrai qu’elle aurait pu engendrer des incompréhensions ou nourrir des perceptions négatives. Cependant, lorsqu’elles sont bien gérées, de telles situations peuvent également devenir des opportunités. Elles permettent de renforcer les fondations de l’institution et de démontrer que les valeurs maçonniques – résilience, dialogue et respect mutuel – ne sont pas de simples idéaux théoriques, mais des principes vécus au quotidien.Sur le plan international, il est important de rappeler que la franc-maçonnerie a une longue histoire de surmontée d’épreuves. Les obédiences étrangères observent ces situations avec bienveillance et compréhension, en tenant compte du fait que chaque juridiction maçonnique est souveraine et indépendante. Ainsi, les défis locaux rencontrés par une obédience ne définissent en aucun cas l’ensemble de l’institution.
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